Les Pieds Nickelés

Publié le par ErMa

Pathétique. Je croyais qu'on avait touché le fond avec la prestation mémorable de Ségolène au Zénith. Mais non. Hier, en allumant la télé, je suis tombé par hasard en zappant sur LCI sur le discours de Serge Mélanchon, transfuge du PS, qui s'exprimait en tant que chef du nouveau "Parti de Gauche".


Le sentiment général en ayant vu ça ? Courage, fuyons. Donc, en marche pour le "toujours plus" et la surenchère démagogique. Voici venu le temps  des envolées lyriques, de la langue de bois bien calibrée, des discours ronflants devant un parterre clairsemé. Tout sauf  regarder la réalité en face, en clair ne pas assumer.


J'ai donc pu constater, atterré, que l'équipe des Pieds Nickelés de la gauche anti-capitaliste était en voie de constitution, j'ai nommé : Mélanchon - Bové - Besancenot. Est-ce pour notre plus grand bonheur ? J'en doute. 


Alors quoi : aveuglement ? autisme ? ou alors, plus inquiétant, la constitution d'une alliance objective Sarkozy-Besancenot avec répartition des rôles : à toi le pouvoir, à moi le rôle flamboyant d'opposant imprécateur, car, c'est sûr, si j'avais à appliquer mon programme, je me trouverais, avouons le, un peu gêné aux entournures.


La crise actuelle devrait offrir un boulevard à la gauche, mais force est de constater qu'il n'en est rien. Déjà, avec un culot ahurissant, sans réaction visible de la part de nos compatriotes proprement tétanisés, le Président de la République a renié consciencieusement la  quasi intégralité de ses engagements de campagne dans le domaine économique. Qui se souvient en effet qu'en Septembre 2006, il exaltait les vertus de la France des propriétaires avec un dispositif d'accession au logement calqué sur le système des ... subprimes ? Haro sur tout ça. Maintenant, place au rideau de fumée destiné à faire croire aux français qu'on les protège : "capitalisme d'état", plans de sauvetage d'un montant pharaonique (en évitant de préciser qu'il s'agit de garanties et non d'argent réellement distribué), "fonds souverains", financés par... l'emprunt, augmentation du déficit pour financer les plans de relance. Pincez-moi, je dois rêver.


Et que fait le PS dans tout ça ? Ou du moins ce que l'on pourrait appeler la gauche de gouvernement ? Rien. Ceux qui partent se sont lancés dans la surenchère stérile et outrancière. Ceux qui restent se déchirent.


Jaurès, Blum, Mendès, etc,... réveillez-vous, ils sont devenus fous !


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